La Communication Non Violente : Comment ça marche ?
As-tu déjà remarqué le temps et l’énergie que l’on perd à ruminer ? Tu sais quand tu te dis que la personne qui partage ta vie pourrait faire ceci ou cela, que tu en as marre de tout te coltiner ou que tu as l’impression d’être une esclave à la maison. Remarque, ça peut aussi valoir dans ton job ! C’est hyper désagréable de ressentir cette frustration qui se transforme souvent en colère. Et si au lieu de tout garder pour toi, tu décidais de t’y prendre autrement ? La communication non violente ou CNV est une formidable méthode pour ramener la paix et le calme dans tes relations avec les autres. Je t’explique !
Qu’est ce que la Communication Non Violente ?
Définition de la CNV
La communication non violente (CNV) est une méthode créée par Marshall Rosenberg dans les années 60.
L’objectif de la CNV est d’apprendre à communiquer de manière qualitative. C’est pourquoi, cette méthode repose sur des principes et des valeurs phares comme l’empathie, le respect, la compassion ou encore l’écoute active.
Il s’agit d’un véritable outil qui vise à transformer les conflits en dialogues constructifs.
Cet outil te permet de te sentir mieux avec les autres, mais aussi avec toi-même.
Les 4 étapes de la CNV
La communication non violente repose principalement une manière bien précise de t’exprimer qui se fait en 4 temps :
- l’observation des faits qui doit être formulée sans jugement. Les faits sont neutres, c’est aussi ce que l’on apprend quand on travaille sur l’indépendance émotionnelle.
- les émotions que cela génère chez toi. Qu’est-ce que tu ressens du fait de cette situation ?
- les besoins, à savoir de quoi as-tu réellement besoin ?
- la demande qui vise à satisfaire les besoins précédemment cités. Elle doit être claire et bienveillante.
C’est ce que l’on appelle l’OEBD en communication non violente.
En voici un exemple :
Quand je rentre du travail, je passe deux heures à faire des tâches ménagères. Cela me fatigue énormément. Je me sens seule et invisible. J’ai besoin d’aide et de passer plus de temps de qualité avec les enfants et toi. Est-ce que l’on pourrait revoir notre organisation ou regarder pour prendre une femme de ménage stp ?
OK, cela demande un peu d’entraînement, car ce n’est pas naturel pour tout le monde de s’exprimer ainsi. Mais on est donc bien loin de : J’en ai ras le bol de tout faire dans cette maison ! Vous faites comme si c’était normal, mais si demain je disparais, vous seriez bien embêtés ! Je devrais ne plus rien faire et sortir avec mes copines ! Et ça fait du bien, tu ne trouves pas ?! Et il y a quand même plus de chances que les choses changent avec la formulation CNV qu’avec l’autre !
Pourquoi utiliser la CNV ?
La CNV est un mode de communication qui te permet de prendre soin du lien qui t’unit à une autre personne. C’est te respecter, c’est respecter l’autre.
C’est utile en toute circonstances, avec toute personne avec qui tu communiques : en couple, avec tes enfants, avec tes clients, avec des inconnus. Avec tout le monde !!
De manière générale, la communication non violente permet de résoudre des conflits et de mieux gérer les émotions.
Personnellement, la CNV m’a permis de :
- comprendre les réactions des personnes autour de moi, proches ou inconnues pour les excuser, prendre du recul, et ne pas prendre les choses personnellement ;
- conscientiser et nommer les émotions que je ressens ;
- prendre conscience de mes besoins et de les exprimer.
5 points clé pour bien utiliser la Communication Non Violente
Comme tout outil, la communication non violente nécessite un temps d’adaptation pour apprendre à le manier correctement. J’ai identifié cinq points essentiels à retenir pour bien utiliser le CNV dans ton quotidien :
- l’empathie, c’est la base en CNV ;
- les différents niveaux de communication ;
- le « Tu » est à proscrire ;
- l’identification des besoins non satisfaits ;
- les besoins de l’autre.
1 – L’empathie est la base de la CNV
Puisque la communication non violente permet de régler les conflits sans nuire à l’autre ou à soi-même, la clé, c’est forcément l’empathie.
Cela signifie que tu dois faire l’effort de voir les choses depuis le point de vue de l’autre, mais aussi que tu dois mettre l’autre en capacité de te comprendre.
Pour cela, tu vas notamment chercher à identifier les besoins non comblés chez ton interlocuteur en pratiquant l’écoute active.
Tu as envie de vivre des situations qui te conviennent, sans te mettre dans des états pas possibles. Il est fort probable que les autres formulent le même souhait.
2 – Les différents niveaux de communication
On a souvent tendance à oublier que la communication se fait à différents niveaux. Or, il y a une grosse différence entre ce que je pense, ce que je dis et ce que l’autre entend et comprend. On estime que :
- 100% du message que je souhaite communiquer est dans ta tête ;
- 70% de ce message est dit par tes mots ;
- 60% est entendu ;
- 50% est écouté ;
- 40% est compris ;
- 20% est retenu ;
- 10% est répercuté.
Le choix des mots est donc essentiel ! Il est évident que si tu es dans le reproche, l’autre va se braquer. Les 20 % retenus seront uniquement teintés de négatifs, et ce n’est pas 10 % qui seront répercutés, mais 0 !
3 – Le tu est à proscrire
Le plus difficile quand on pratique la communication non violente, c’est peut-être de ne pas renvoyer la faute sur l’autre en employant le Tu à tout va.
Il y a une phrase qui m’a marqué : “Le tu tue”.
En disant tu, tu accuses l’autre, tu lui transfères la responsabilité, tu l’agresses.
En CNV, tu dois prendre tes responsabilités et assumer tes émotions. Donc cela implique d’employer le je et non le tu.
Par exemple, on ne va pas dire “tu m’énerves”, mais “je suis énervée parce [situation décrite dans jugement].”
4 – L’identification des besoins non satisfaits
Derrière chaque émotion ressentie, se cache un besoin qui n’est pas comblé.
Besoin et émotion sont donc étroitement liés.
Si on reprend rapidement la pyramide de Maslow, nous avons tous des :
- besoins physiologiques (manger, boire, dormir) ;
- besoins de sécurité physiques ou émotionnels ;
- besoins d’appartenance ;
- besoins de reconnaissance et d’estime ;
- besoins de réalisation de soi.
A ces besoins de base, s’ajoutent des besoins identitaires.
Ces besoins sont tellement importants pour nous, parfois sans même en avoir conscience, qu’ils sont à l’origine de nos réactions impulsives et de nos émotions.
Lorsque tu prends la responsabilité de tes émotions, tu peux les observer, les analyser, et donc comprendre le besoin non satisfait qui est derrière.
5 – Les besoins de l’autre
Quand tu utilises la CNV, tu te rends service à toi-même, mais aussi à l’autre. En effet, cette méthode va lui permettre d’identifier ses propres besoins.
Il ne faut pas oublier que nous interprétons les situations au regard de notre propre prisme, c’est-à-dire à travers nos valeurs, nos expériences, nos croyances, et nos systèmes sensoriels. Tout ce que l’on pense à propos d’une situation, de quelqu’un, de ce qu’il dit, etc. tout cela est une interprétation. Ce n’est pas la réalité.
En questionnant l’autre, tu vas pouvoir mieux comprendre son point de vue, ses besoins et ses émotions.
conclusion
Comme tu peux le voir, la communication non violente n’a rien de bien sorcier. Finalement, c’est une sorte de tamis qui te force à formuler tes pensées de manière constructive pour pouvoir échanger sereinement avec l’autre, et trouver des solutions ensembles. C’est pour cela que la CNV est l’un des outils que j’adore partager avec mes coachées.
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